Pôle psychique
Qu’est-ce que penser sa pratique dans le cadre du champ psychique ?
Penser sa pratique dans le cadre du champ psychique revient donc à considérer qu’être en bonne santé c’est être en capacité psychique de s’inscrire dans son collectif d’appartenance, de le rejoindre puis de participer à son fonctionnement.
L’approche des problématiques que pose la maladie psychique se fonde à la fois sur :
La clinique psychanalytique structurale, qui fait suite aux métapsychologies freudiennes et lacaniennes
Une conception structurale de la réalité sociale telle que Lévi-Strauss l’a conceptualisée.
Cette conception structurale de la réalité psychique et de la réalité sociale permet de repenser ce que Lacan a énoncé du double destin de la psychanalyse comme étant :
En « intention » quand il s’agit de la conduite de la cure et de l’Acte psychanalytique
En « extension » quand il s’agit de la nécessité de la présence du psychanalyste dans le social et de la diffusion de la théorie psychanalytique dans le collectif. Diffusion qui ne doit être ni enseignement ni prosélytisme mais transmission qui ne tient, elle, que de l’énonciation.
La novation métapsychologique qui sous-tend la clinique psychanalytique structurale tient au fait que son modèle n’est plus construit à partir d’une énergétique. C’est-à-dire que les concepts de pulsion et de libido en sont exclus au profit de la fonction langagière dont Lacan a été le pionnier de son introduction littéral dans le corpus théorique de la psychanalyse post freudienne. Cette hypothèse, si on considère que la fonction langagière est neuro cérébrale, permet de considérer que le langage est le concept limite d’avec le biologique que Freud postulait comme étant la pulsion. On considère alors que la structuration de l’appareil psychique, comme celle de « l’appareil à langage », est de nature onto phylogénétique et, pour l’essentiel, auto-organisée. Charge ensuite à chacun, grâce à sa fonction psychique singulière, de rejoindre celle qu’il considère comme sa culture d’appartenance.
Chez certains, les écueils de la mise en place de cette fonctionnalité neurocérébrale qu’est l’appareil psychique peuvent empêcher toute adhésion à un collectif. Le sujet en souffrance est alors exclu. Selon qu’il s’agit d’une souffrance psychique aiguë, (déstabilisation psychique due aux conditions existentielles), ou d’une souffrance chronique, (défaut de structuration de la mise en place de l’appareil psychique, répétition de symptômes rendant toute adaptation à un nouveau contexte existentiel problématique), la personne s’orientera vers un psychothérapeute, un psychiatre ou s’adressera à un psychanalyste. Encore faut-il déterminer si ce sujet en souffrance est :
Dans une demande de « guérison »
de son dysfonctionnement psychique
Dans une demande de « soin »
(la guérison n’est jamais obligatoire)
Dans le premier cas, l’adresse en psychanalyse se fera presque d’elle-même.
Dans le second, il s’agira d’accompagner, avec tout le respect qui lui est dû, cet humain en souffrance et de lui permettre de trouver, à son rythme (en respectant son temps logique), ses modes d’adaptation sans pour autant que ne se referme la porte vers une guérison potentielle.
Programme et organisation des groupes de travail du pôle psychique
Comme pour chacun des trois pôles, les groupes de travail du pôle psychique sont divisés en trois registres :